30×30 minutes de danse

Pour souligner le trentième anniversaire de Fortier Danse-création, l’ancien professeur du département de danse de l’UQAM et chorégraphe de réputation internationale Paul-André Fortier revient à Montréal pour présenter son solo de danse 30×30.

Unique en son genre, le solo 30×30 est un in situ, une œuvre artistique tenant compte de son environnement. Le projet du danseur de 63 ans, se déroulant au cœur de la vie urbaine, a fait le tour du monde avant de revenir à Montréal. Il a, entres autres, parcouru les rues des cités de Londres, Rome, New York, Bolzano, Liège et Ottawa. Chaque fois, l’artiste a présenté son spectacle sans musique et gratuitement.

Pour cette seconde édition montréalaise, le chorégraphe déploie cette fois sa piste de danse à l’intérieur. L’Espace culturel Georges-Émile-Lepalme lui avait été proposé par l’organisme Danse Danse et la Place des arts. Pourtant, malgré que le lieu décerné au danseur soit très passant, un élément manque à l’ambiance habituelle du chorégraphe. Paul-André Fortier voulait danser dehors, tous les jours, le plus longtemps possible. «Ne pas savoir s’il fera soleil, s’il pleuvra ou s’il fera beau. Ne pas savoir exactement à quoi je vais avoir droit à l’heure à laquelle je danse, ça me manque», avoue le danseur de 63 ans. Selon lui, le projet solo 30×30 soumet la danse aux aléas de la météo et des intempéries. «C’est l’exposer aux passants sans que ces derniers sachent ce qui se passe.»

Présenté sous forme d’événement-performance, le projet a vu le jour en 2006. C’est en octobre de la même année que Paul-André Fortier a dansé le solo pour la première fois, sur la rue Sainte-Catherine. «Danser pour les nôtres c’est plus énervant, plus excitant aussi», a confié le chorégraphe. Sa dernière performance à Montréal constituera la 421e présentation solo 30×30.

La littérature s’ajoute aux pas
Aimant mélanger les générations de créateurs et les types d’art, Paul-André Fortier ajoute au volet montréalais un aspect littéraire. Dans le cadre du Festival international de la littérature, 30 textes de 30 auteurs différents seront publiés chaque jour sur le blogue de Fortier Danse-Création. «Cela apporte d’autres dimensions, d’autres imaginaires», croit l’homme passionné.

Une dimension photographique se greffe aussi au projet. La Galerie UQAM a invité l’artiste visuel Yann Pocreau à réaliser 30 photographies du danseur, afin d’en publier un recueil. Des textes de Louise Déry, de Marie Lavigne et de Guylaine Massoutre accompagneront l’œuvre. L’album sera disponible d’ici la fin de l’automne à la Galerie.

Paul-André Fortier continuera de danser dans les rues de Paris et de Oklahoma au Japon. Il pourrait même faire une escale à Amsterdam. Le danseur de 63 ans compte présenter les derniers pas de 30/30 en 2012. «Je passerai peut-être le flambeau à quelqu’un d’autre pour la suite», affirme le chorégraphe.

Le solo 30×30 est présenté tous les jours jusqu’au 21 octobre prochain, de 17h15 à 17h45 dans les couloirs souterrains de la Place des arts.

Crédit photo: Fanny Samson

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