L’ASSE lance son ultimatum

Lors d’un congrès, tenu la fin de semaine dernière au Cégep de Sherbrooke, l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSE) a confirmé la participation de ses membres à plusieurs manifestations contre la hausse des frais de scolarité cet automne. L’organisation a aussi lancé un ultimatum au gouvernement provincial: s’il ne renonce pas à la hausse prévue dans son dernier budget, les étudiants pourraient voter sur la tenue d’une grève générale illimitée à la session d’hiver.

Une motion en faveur de la participation de l’Association à la manifestation du 10 novembre prochain, organisée par plusieurs associations étudiantes de la province, a été majoritairement adoptée, au congrès. Selon le porte-parole de l’ASSE, Gabriel Nadau-Dubois, l’événement marquera un moment décisif dans la lutte contre le dégel des frais de scolarité.

Quant à savoir si le message passera auprès du gouvernement, le porte-parole de l’ASSE ne se fait pas d’illusion. «On n’est pas naïf, on connaît l’arrogance de ce gouvernement. On connaît leur ignorance et leur aveuglement, affirme-t-il. C’est un combat qui s’avère difficile surtout lorsque l’État agit dans l’intérêt des plus nantis.»

À l’instar de la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), l’Association se fera de plus en plus présente à travers le Québec dans les prochains mois. En plus de la manifestation du 4 octobre prochain à Montréal, l’ASSE se fera entendre lors du congrès du Parti libéral du Québec, le 22 octobre prochain. L’ASSE se joindra aux tournées de sensibilisation locales et régionales des fédérations étudiantes, dans le but d’augmenter leur visibilité. Les trois associations nationales – reconnues pour leurs méthodes dissemblables – adopteront donc une stratégie commune dans leur lutte contre le gouvernement Charest. «C’est une bonne nouvelle, affirme le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin. La participation de l’ASSE à la marche du 10 novembre permettra de réunir un maximum d’étudiants et de rallier la force estudiantine», explique le président de la FECQ, Léo Bureau-Blouin.

Une série de consultations aura lieu en vue d’une grève générale illimitée cet hiver, si le gouvernement Charest ne réagit pas aux actions étudiantes. «Même si l’ASSE préfèrerait ne pas y avoir recours, il s’agit du seul moyen permettant d’établir un rapport de force avec le gouvernement», soutient le porte-parole de l’ASSE, Gabriel Nadeau-Dubois. Le porte-parole de la FECQ se dit quant à lui prêt à toute éventualité, mais espère que le gouvernement fera preuve d’ouverture d’esprit. De son côté, la présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, croit qu’il est encore beaucoup trop tôt pour spéculer. Ce sera, selon elle, aux étudiants de décider.

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