On n’arrête pas le progrès

L’UQAM se taille une place enviable auprès de la sphère scientifique. Les chercheurs de l’Université ont tiré profit des subventions versées par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG). Grâce à ces subventions, l’établissement a fait quatre des dix découvertes scientifiques les plus importantes de l’année 2010, selon le palmarès du magazine Québec Science.
Pour le vice-doyen à la recherche de l’UQAM, Luc-Alain Giraldeau, les ressources de l’Université du peuple ne sont pas plus limitées que celles des autres institutions. L’établissement serait simplement «victime d’une réputation d’université spécialisée en sciences humaines». Selon les résultats d’un récent sondage Léger Marketing mené pour le compte de l’Université, la majorité des Québécois ignorent même qu’il y a des sciences à l’UQAM.
Pourtant, la recherche à l’UQAM est en plein essor depuis plusieurs années, affirme le doyen de la faculté des sciences, Mario Morin. «La faculté des sciences parvient à obtenir environ vingt millions de dollars en subvention chaque année», déclare-t-il. L’Université a ainsi acquis entre vingt et vingt-cinq millions de dollars en nouveaux équipements en quelques années, embauché de nouveaux professeurs expérimentés et construit quatre pavillons modernes sur le même campus. «Ça a favorisé les collaborations entre les six départements et ça a amélioré considérablement le rendement des recherches», assure le directeur du département de chimie de l’UQAM, Livain Breau. 
«L’effet UQÀM»
«Les universités ne peuvent pas être les meilleures dans tous les domaines scientifiques, car la science est très spécialisée aujourd’hui», atteste le professeur au Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie de l’UQAM, Yves Gingras. Ce dernier est nouvellement membre du Comité d’experts sur le rendement scientifique et le financement de la recherche. Ce comité tente d’évaluer le rendement de la recherche en sciences naturelles et en génie à l’extérieur du Canada. Pour sa part, l’UQAM a toujours été avant-gardiste dans les sciences de l’environnement, foresterie, science du climat et de la terre, et les mathématiques.
La faculté des sciences de l’Université a augmenté son nombre de bourses attribuées aux étudiants afin de les encourager à poursuivre leurs recherches. L’UQAM prévoit investir davantage dans le domaine de la santé et de l’environnement au cours des prochaines années.
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Les quatre découvertes scientifiques uqamiennes, parmi les dix plus importantes de l’année 2010 selon le magazine Québec Science:
– Une étude démontrant que l’eau à forte concentration de manganèse a un impact sur l’habileté intellectuelle des enfants, par Maryse Bouchard, professeure associée au CINBIOSE et diplômée du doctorat en sciences de l’environnement et Donna Mergler, professeure émérite au Département des sciences biologiques.
– Une étude sur l’effet positif de la biodiversité sur la productivité des arbres en forêts naturelles, par Alain Paquette et Christian Messier, respectivement chargé de cours et professeur au Département des sciences biologiques.
– Des recherches sur la conception d’une pile solaire abordable, par Benoît Marsan, professeur au Département de chimie.
– Une étude en climatologie sur le système climatique canadien à l’échelle régionale, par Oumarou Nikiema, étudiant à la maîtrise en sciences de l’atmosphère, sous la direction du professeur René Laprise du Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère et directeur du Centre pour l’étude et la simulation du climat à l’échelle régionale (ESCER).

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