Publicité privée à l’UQAM

Virtuose, le nouveau moteur de recherche de la bibliothèque de l’UQAM, fait de la publicité gratuite pour le site d’achat en ligne Amazon.

Depuis l’implantation de l’interface en juillet dernier, les uqamiens qui cherchent un livre se font proposer un lien pour retrouver l’œuvre sur Amazon. L’université ne reçoit aucune ristourne pour cette promotion.

«Il faut le voir comme un ajout d’information, explique la directrice générale des bibliothèques de l’UQAM, Lucie Gardner. Ce lien permet aux utilisateurs de visualiser la couverture de l’ouvrage et de lire des critiques et des commentaires.»

Une explication qui ne satisfait pas Charlotte Guay-Dussault, l’une des deux représentantes étudiants au conseil d’administration de l’université. «L’UQAM offre littéralement de la publicité pour une entreprise privée, critique-t-elle. C’est d’autant plus scandaleux qu’elle le fait gratuitement!»

Selon Lucie Gardner, le lien est apprécié par plusieurs universitaires. «En fait, le seul point négatif qui a été soulevé jusqu’à présent est que les utilisateurs sont renvoyés sur un site anglophone.»

La directrice espère pouvoir corriger cette lacune grâce à la nouvelle version de Virtuose qui sera installée d’ici quelques mois. «Présentement, nous pouvons seulement activer ou désactiver la présence du lien. Avec la mise à jour, nous remplacerons la cible du lien pour une référence francophone et, de préférence, québécoise.»

Rappelons que Virtuose, développé par une compagnie américaine, a été acheté pour deux millions de dollars afin de remplacer le logiciel Manitou, rendu désuet après 14 ans d’utilisation.

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